Plus de deux millions de personnes dans le monde reçoivent un traitement pour l’IRT.
Les modalités de substitution rénale sont
l’hémodialyse en centre, la dialyse péritonéale, l’hémodialyse à domicile et la transplantation rénale.
La survie des patients a graduellement augmenté au cours des vingt dernières années et des progrès permettent de continuer à augmenter la survie et la qualité de vie des patients en IRT.
De nouveaux procédés sont testés dont le rein artificiel portable, le rein artificiel automatique portable et le rein artificiel implantable.
Pour les deux premiers, des essais cliniques à petite échelle ont déjà été réalisés.
Le rein artificiel implantable est un biohybride alliant filtres artificiels et cellules vivantes dans les essais pré-cliniques.
Quels sont les avantages de ces dispositifs ?
– Une réduction des besoins en eau et en alimentation électrique.
– Une amélioration des facteurs estimés comme les plus importants par les patients dialysés : fatigue, énergie, possibilité de voyager, acceptation, stress imposé à l’entourage familial.
– Une augmentation de la clairance par rapport aux modes de dialyse actuels.
– Une amélioration significative de l’index de minéralisation osseuse grâce aux temps de traitement augmentés.
– Une diminution de l’hypotension et des maladies cardiaques liées à la dialyse et à l’ultra filtration par un dialyse graduelle et continue.
– Permettre à plus de patients de travailler, d’avoir plus de liberté et une meilleure qualité de vie.
– Moins de déchets qu’en centre de dialyse, particulièrement en ce qui concerne les plastiques non-biodégradables et les dialysats utilisés.
Quels sont les obligations à respecter pour une bonne acceptation et les limites de ces dispositifs?
– Être légers et faciles à utiliser.
– Avoir une durée d’utilisation sans manipulation suffisamment longue (les dispositifs externes nécessitent tous deux le remplacement de la cartouche de filtration de trois fois à plus par jour).
– Concernant le dispositif implantable, le patient devra subir une intervention chirurgicale pour la mise en place et éventuellement d’autres pour réparer une pièce défectueuse.
En conclusion, ces dispositifs présentent un réel espoir d’évolution voire de « révolution » dans la prise en charge des patients en IRT nécessitant d’être dialysés. D’autres essais sont nécessaires pour permettre une autorisation réglementaire, pour permettre de statuer sur le périmètre d’application et sur une utilisation généralisée.
Resteront les freins à leur commercialisation, toujours très importants pour les systèmes innovants et annoncer un délai de leur mise à disposition serait purement spéculatif.
RESUME DE L’ARTICLE PUBLIE DANS AJKD (American Journal of Kidney Disease) Nov.2018 Vol 72 p.745 à 751 – Megha Slani, Shuvo Roy, and William H.Fissell.